Le paradis des randonnées péruviennes !

La ville de Huaraz, au nord de Lima, est le lieu idéal pour les amoureux de la randonnée. Il y a plusieurs sentiers de difficultés différentes et même des treks s’étalant sur plusieurs jours. C’est l’endroit à privilégier si tu veux découvrir les Andes. J’y ai fait une randonnée à la journée et une autre sur quatre jours que j’ai adorées.

En me baladant en ville, je comprends pourquoi Huaraz est connu pour ces points de vue. Il n’y a rien de spécial à voir, il y a une place avec un marché artisanal autour et c’est plus ou moins tout. Il n’y a pas de centre historique comme dans les autres villes que j’ai pu visiter avant dans mon périple. Au moins, les restaurants ne se mettent pas au prix gringo, c’est l’avantage.

La laguna 69 (voir photo ci-dessus) fait partie des lieux les plus touristiques de Huaraz. Un lac au bleu turquoise perché en hauteur, qui ne voudrait pas aller le voir? C’est donc sans beaucoup de recherche que j’y pars.

Notre bus est dans les premiers, je ne croise pas grand monde durant la montée, au point que je me retrouve presque seul au sommet. Malheureusement, je ne vois pas grand chose, il neige et les sommets sont dans les nuages pour le moment. Je peux tout de même contempler la couleur de l’eau.

Le temps passe, et la quiétude du lac fait place à la course aux selfies. Le bord du lac est envahi par les touristes, c’est là que je découvre que le site est vraiment touristique. Même s’il a arrêté de neiger, la cime des montagnes autours se trouvent toujours dans les nuages, je ne les verrai pas aujourd’hui. Je décide de faire demi-tour et échapper à la foule en prenant, bien évidemment, mon temps pour redescendre.

Au final, je ne sais pas ce qui est le plus beau, le lac en lui même ou le chemin pour y arriver. Le paysage dans la vallée est magnifique et m’invite un peu trop souvent à m’arrêter pour l’admirer un peu plus. A la fin de la randonnée, le guide n’est toujours pas là. J’en profite pour m’allonger sur l’herbe au bord de la rivière avec les rayons de soleil frappant mon visage.

Un des treks les plus populaire est le Santa Cruz. Il n’est pas trop long, 4 jours, et permet de découvrir l’intérieur des Andes. C’est donc là que je pars randonner pour quelques jours. J’ai pris un tour pour y aller directement depuis mon hostel pour 350 soles (95€) tout compris : le transport, les repas, les tentes et sacs de couchage, le guide. Si tu n’es pas le plus sportif, tu peux laisser une partie de tes affaires sur les mules qui nous accompagnent.

Le premier jour, on fait surtout de la route pour arriver à l’entrée du parc. On arrive dans un village où les guides nous attendent. On charge les mules et c’est parti pour une petite marche de 9km. Durant cette étape, on traverse quelques villages perdus dans les montagnes. On s’arrête près de la rivière pour poser le camp pour la nuit.

La seconde journée risque d’être la plus compliquée du séjour. On monte au point le plus haut de la randonnée, 4750m. Pour nous aider, le temps n’est pas de la partie, il pleut durant le trajet et plus on monte, plus la pluie se transforme en neige qui fini par tenir une fois arrivé dans les hauteurs. Même si on ne peut pas voir les sommets autour de nous. Ce temps ne me dérange pas trop, ça donne une belle ambiance aux paysages.

Une fois arrivé au sommet, on change de versant avec une tout autre météo. On voit un peu de ciel bleu entre les nuages, on aperçoit légèrement les sommets enneigés autour de nous avec en-dessous un magnifique lac. Un beau spot pour prendre une petite pause durant notre périple. Surtout qu’il est à peine 11h et que le camp n’est plus très loin.

Il ne reste que de la descente jusqu’au camp du jour. Je prends mon temps durant le reste de la journée pour profiter des paysages autour de moi. Je prends tellement mon temps que je me retrouve tout seul, une partie devant et une autre derrière. J’arrive près de la fin, il y a tous les camps qui se montent autour de moi. Je vois un groupe à droite, de l’autre côté d’un pont qui traverse la rivière, et tous les autres camps sont de mon côté. Je me dis que mon camp doit être de ce côté-ci de la rivière.

Je continue de marcher et j’aperçois au loin mon camp, sans savoir de quel côté il se trouve. C’est en arrivant tout près que je me rends compte que je suis du mauvais côté, j’aurais du traverser le pont. J’essaye de trouver un endroit où je pourrais sauter au-dessus de l’eau mais pas moyen. J’enlève donc mes chaussures et mes bas pour traverser l’eau glaciale à pied nu et me retrouver du bon côté.

Le troisième jour commence avec une montée vers un lac, et oui encore un autre. On se lève tôt car une grosse journée nous attend, on a 20km à parcourir aujourd’hui. Arrivé au lac, il y a deux points de vue. Un au bord du lac et un autre au-dessus d’une colline. La vue des deux endroits est à voir. De plus, depuis la colline, on a une vue sur les montagnes derrière nous, un dernier petit effort pour pouvoir profiter d’une vue superbe sur les alentours.

Maintenant plus que de la descente, fini la montée dans ce trek. On passe à côté de deux autres lacs avant d’arriver au camp de base. Et aujourd’hui, il y a un petit magasin, très rudimentaire, près du camp où l’on peut prendre une bière après notre effort de la journée. Les deux autres nuits, la température était assez fraîche, après le souper, on partait directement dans nos sacs de couchage. Mais aujourd’hui, il fait plutôt bon, et le ciel est dégagé, pas un nuage à l’horizon! De quoi prendre le temps d’observer les étoiles et de profiter de l’absence de lumière pour réaliser quelques clichés.

C’est déjà le dernier jour de ce trek. Il nous reste 9 km à parcourir avant de prendre le bus pour Huaraz. On descend le long de la rivière aux couleurs turquoises tout en prenant notre temps, car plus on va vite, plus vite on quittera ce paradis. Alors, dès qu’on le peut, on s’arrête pour admirer ce qui nous entoure. La marche a pris plus de temps que prévu, pour notre plus grand bonheur.

J’ai seulement fait ces deux activités pendant mon séjour ici, mais il y en a bien d’autres :

• Le trek Huayhuash qui se fait sur 8 jours est un des plus beaux trek à faire dans le monde. Si tu as le temps, il ne faut pas hésiter.
• Lac Paron se fait en une journée et est plus facile que le Laguna 69 car le bus t’emmène directement au pied du lac.
• Glacier Pastoruri se fait en une journée avec une ascension de 700m de dénivelé pour arriver au sommet

• Hostel Vaca House (pas le Vaca House 2) : petit déjeuner compris, chambre avec casiers, cuisine commune.
• Au croisement avenue Augustin et Jiron 28 de Julio se trouve un restaurant de burgers le soir, ils sont à tomber.