Les dinosaures ont disparu il y a des millions d’années et pourtant les traces sont encore bien présentes ici au parc Torotoro. Mais il faut se dépêcher car elles sont entrain de disparaître petit à petit!
La ville
Torotoro est un village perdu au milieu de la Bolivie, après 4h de bus depuis Cochabamba, j’y arrive enfin. Premier jour, je me balade dans le village puis je m’en éloigne un peu pour monter dans la montagne. Sur le chemin, je croise quelques bergers avec leurs moutons et leurs vaches avant d’arriver devant un superbe paysage. Je suis seul là, dans mon champ devant des montagnes majestueuses qui ressemblent à un Godzilla endormi avec les dents qui dépassent. J’ai peut-être un peu trop d’imagination mais on en est pas loin.
Dans la ville, on retrouve une petite place avec des statues de dinosaures, une place avec des restaurants et commerces autour et c’est à peu près tout. Ce n’est vraiment pas très grand.
Le parc
Le parc nationale se trouve tout autour de la ville. Pour y accéder on est obligé de prendre un guide. Et c’est là que le jeu de dire bonjour à tout le monde commence. Il n’y a pas vraiment de tour organisé, c’est à toi d’aller chercher un guide et lui dire ce que tu veux faire. Le prix du guide est de 100 bolivianos et suivant ce que tu veux visiter, il te faudra prendre un chauffeur en plus. Et donc, pour que ça te coûte moins cher, il faut créer des groupes avec d’autres touristes. Je te conseille d’arriver vers 8h au matin pour voir ce que tu veux visiter et trouver d’autres personnes pour y aller avec toi.
Ciudad de Itas
Pour le second jour à Torotoro je me lève tôt pour aller à l’agence des guides, bien décidé à faire un groupe de 6 (maximum que l’on peut faire) pour payer moins cher mon guide. Au final j’attends … un peu plus … une personne arrive puis un couple et c’est tout. On est 4 avec trois idées différentes. Finalement, on part ensemble faire la Ciudad de Itas.
On monte à près de 4000 m d’altitude en voiture pour arriver dans cette ville forgée dans la pierre. Itas est une ville formée par d’immenses blocs de pierre et de cavernes. On dirait presque des voûtes d’églises, c’est très impressionnant à voir, et également très imposant comme structure. On y retrouve même des dessins qui laissent penser que des personnes ont vécu ici. Des formes géométriques ainsi que des animaux sont représentés par-ci par-là dans les cavernes.
A la base, je n’étais pas censé visiter cette partie du parc, mais en aucun cas je le regrette, c’est magnifique à voir et de là-haut, la vue est à couper le souffle! Un must to do ici au parc de Torotoro.
Canyon et empreintes de dinosaures
Pour mon deuxième jour cette fois-ci je veux vraiment aller voir le canyon. Et j’ai de la chance, aujourd’hui il y a beaucoup plus de monde que la veille, et d’autres personnes veulent faire le canyon… mais l’après-midi. Je me retrouve donc à attendre et attendre pour essayer de trouver d’autres personnes. Je désespère un peu lorsque je vois que tout le monde est parti et que je me retrouve seul dans l’agence des guides. Jusqu’à ce qu’un couple arrive et ne savent pas quoi faire. Je leur propose le canyon et on est parti!
Normalement on peut visiter le canyon en une demie-journée mais on l’a fait en une en prenant un autre chemin pour le retour. On commence la visite juste à la sortie du village où se trouvent des traces de dinosaures. En fait, à l’époque, Torotoro était en bord de mer (à l’époque des dinosaures). Et des traces se sont formés dans l’eau et sont restées et se sont séchées. Ensuite, d’autres sédiments sont venus recouvrir les traces, ce qui les ont conservées. Par la suite, les montagnes se sont formées et les traces ont été exposé au vent et à la pluie. La couche de sédiment qui était sur le dessus a commencé à disparaître jusqu’à aujourd’hui où les traces sont de nouveaux visibles.
Si je me mets en boule, je rentre dans les plus grandes traces de dinosaures. Vu la taille et la forme des empreintes, ça devait être un diplodocus (ou grand coup). On continue notre marche vers l’entrée du canyon et on retrouve quelques traces de dinosaures avant d’arriver dans un pont qui offre une vue splendide sur l’intérieur du canyon. Le temps de prendre quelques photos et on descend déjà à l’intérieur de celui-ci.
Notre objectif est de marcher jusqu’à une cascade d’eau à l’intérieur du canyon. Eau qui est potable, je l’ai goûtée mais elle n’est quand même pas très bonne. La vue dans le canyon est encore plus belle, avec la rivière qui passe près de nous et ces formes et couleurs en tout genre.
On arrive enfin à la cascade pour le lunch. On peut se baigner dans l’eau, je n’ai pas pris mon maillot et vu la température de l’eau, elle ne me donnait pas envie d’aller m’y baigner. Je suis resté sagement au bord à m’émerveiller devant cette cascade. Il est déjà temps de rebrousser chemin. Autant le chemin pour descendre n’était pas trop compliqué autant celui pour remonter est un peu casse-gueule.
Vu que c’est un chemin alternatif, il n’est pas souvent emprunté et à certains moments on doit faire limite de l’escalade sur des roches toutes lisses. Mais le décor autour de nous en vaut la peine. Pendant tout le trajet retour, j’ai parlé avec la guide de la Bolivie, on a commencé à voir qu’elles étaient les différences entre la Bolivie et la Belgique, un bel échange culturel pour nous deux.
Une fois arrivé presque au sommet, on retrouve une autre cascade dans laquelle on ne peut pas se baigner vu qu’on était déjà dans les hauteurs du canyon. En milieu d’après-midi, on rejoint le village et il est déjà temps pour moi de quitter le parc pour continuer mes aventures en Bolivie.
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